EDITO

Lors de l’édition 2018 d’Antigel, le projet Antidote s’est révélé être un succès auprès des participant·e·s et de nos partenaires qui ont toutes et tous souhaité renouveler l’expérience. Antidote redémarre donc avec toujours plus d’horizons et d’autonomie !

L’enthousiasme qu’a suscité Antidote en 2018 permet d’affirmer que nos actions répondent à une demande et même à une véritable nécessité : celle d’œuvrer pour plus de bénéfice social à tous les niveaux et dans tous les milieux. Les organisations culturelles ont un vrai rôle à y jouer.

Pour rappel, Antidote a pour objectif d’offrir des projets sociaux dans un contexte culturel qui facilitent l’insertion professionnelle et sociale, participent à la médiation culturelle et donnent des opportunités de formation.

Plus concrètement, Antidote se charge d’aller chercher de manière proactive, les personnes qui se trouvent actuellement en marge et leur propose des projets adaptés à leurs réalités et besoins spécifiques. Ce travail est réalisé en partenariat étroit avec des acteur·rice·s sociaux·ales du canton : celles et ceux qui côtoient ces personnes au quotidien.

Cette année, Antidote c’est quatre projets

Les stages d’insertion

Conçus sur-mesure avec l’objectif de valoriser un maximum les participant·e·s, nous leur offrons des activités au sein du festival qui leur permettent d’utiliser ou de développer leurs compétences professionnelles et sociales. Le stage les met en contact privilégié avec nos professionnel·le·s, nos bénévoles, notre offre culturelle et le public. Ils se clôturent par la remise d’une attestation détaillée, précieux sésame pour une future insertion ou réinsertion professionnelle.

Suite à leur stage avec nous en 2018, plusieurs personnes ont trouvé du travail ou identifié un projet professionnel. Une jolie réussite qui prouve que ce type d’actions a un effet réel.

Les entraînements de l’Antigel Run #4

Co-organisés avec l’association Flag21, qui œuvre en faveur de l’intégration des migrant·e·s à travers le sport et qui fait un énorme et précieux travail de mobilisation et sensibilisation auprès de ces migrant·e·s et de l’ensemble du public, ils sont gratuits et destinés à tous les coureur·euse·s de l’Antigel run. Ils auront lieu les samedis matin du mois de janvier et donnent l’occasion aux coureur·euse·s genevois·e·s et aux requérant·e·s d’asile de se préparer à la course et de faire connaissance au cours de la collation en musique qui les clôture.

Les entraînements sont proposés par niveaux, de débutant à confirmé, et sont encadrés par des coachs spécialisé·e·s. Cette année, trois de nos quatre coaches, proposé·e·s par Flag21, sont des requérant·e·s d’asile. Des coureur·euse·s chevronné·e·s, en voie d’insertion chez nous, dynamiques et motivé·e·s et habitué·e·s à encadrer des groupes. 

Antigel en milieu carcéral

L’année passée, le festival Antigel est entré pour la première fois en milieu carcéral, avec un émouvant concert donné par le groupe Sunfast à l’établissement de Curabilis. 

Au vu des retours enthousiastes des détenus et du personnel de Curabilis et de l’expérience tout aussi positive pour les artistes, le partenariat avec l’Office de la détention sera reconduit, pour amener à nouveau un petit bout du festival aux détenus. Antidote contribue ainsi à créer des ponts entre l’offre culturelle à l’extérieur et l’intérieur des établissements carcéraux. 

L’atelier couture interculturel et intergénérationnel

Nouveauté 2019, Antidote a monté un atelier de couture où sont confectionnés des sacs à dos et tote bags en tissus Wax[1], qui se déroule deux fois par semaine les mois de décembre 18 et janvier 19.

Soutenu par l’Hospice général et organisé avec son centre d’activité séniors de Lancy, cet atelier mélange les profils, les âges et favorise les rencontres. On y trouve des requérant·e·s d’asile couturier·ère·s professionnel·le·s, des séniors motivés par la couture et des jeunes « décrocheur·euse·s » en quête de projet de vie.

Les sacs sont vendus au prix de 18.- pour les sacs à dos et 15.- pour les tote bags pendant le festival et les recettes données à l’association elisa-asile, qui fait un précieux et important travail auprès des requérant·e·s d’asile à Genève en leur offrant du conseil juridique, fondamental pour ces personnes qui souvent viennent de très loin et qui se retrouvent sans moyens de soutien et d’appui.

 

[1] Dans un objectif de développement durable, fondamental pour Antidote, nous avons fait le choix de nous fournir auprès d’une des deux seules usines de Wax d’Afrique, localisée au Ghana, à travers l’entreprise WaxUp Africa qui les promeut chez nous. Nous soutenons ainsi l’économie régionale africaine. Il faut savoir que la plupart des tissus wax, bien que principalement utilisés et vendus en Afrique de l’Ouest sont produits en Chine.

Antidote 2019 en quelques chiffres


Une grosse centaine de participant·e·s:
Requérant·e·s d’asile et migrant·e·s, séniors, jeunes et détenus.


Des partenariats avec six acteurs sociaux genevois:
l’Hospice général, Filinea, Scène Active, l’Association pour la Promotion des Droits humains, Flag21, l’office de la détention
 

Le soutien de deux fondations:
Gandur pour la jeunesse et Sesam
 

Trois membres d’équipe :
- Stéphanie Cariage, responsable de projet
- Léana Shönenberg, assistante de projet
-Alexandra Barrau, stagiaire