La sorcellerie rock de l'artiste anglaise roule des mécaniques dans un sublime retour en disque et en scène, farouche, dense et majestueux.

Il y a bientôt dix ans, Anna Calvi venait danser contre nos doutes en redonnant de l'électricité à la mélancolie. Deux titres, "Blackout" et "Suzanne and I". Le succès. Immédiat. Mérité. Depuis, l'envoûtante chanteuse anglaise, toujours accompagnée de sa Fender, boute le feu aux clichés de genre en soufflant sur des braises folks ravageuses. Engagée, militante affirmant son identité queer, elle revient sur le devant de la scène avec son 3e album "Hunter". Une chanteuse à la voix ample et à l'affolante agilité rock qui exprime ses désirs par des riffs orageux et des caresses enveloppantes. Sa voix, sa Fender, pour un solo de feu dans la salle mythique de l'Alhambra.